Le Handicap, premier critère de discrimination pour la 5e année consécutive

La Défenseure des droits révèle dans son « Rapport annuel d’activité 2021 » publié le 5 juillet dernier, le palmarès pour le moins malheureux, des discriminations en France.

En premier lieu, le rapport constate que le nombre de saisines a fortement augmenté en 2021. Un « niveau jamais atteint », notamment suite à la crise sanitaire, dont les conséquences ont aggravé les difficultés d’accès aux services publics, les délais de réponse etc.

La Défenseure des droits pointe la déshumanisation et l’éloignement des services publics, qui conduisent à des formes de maltraitance institutionnelle notamment à l’encontre des usagers les plus vulnérables, dont les personnes en situation de handicap.

Tous domaines confondus (emploi privé et public, services publics, biens, services et logement, éducation et formation), pour la 5^ème année consécutive  le handicap reste le 1^er motif de réclamation (19,9 %) devant l’état de santé (16,3 %) et l’origine (15,2 %).

La Défenseure des droits indique que malgré les nombreux progrès réalisés ces dernières années, le chemin à parcourir reste important pour faire du handicap un « enjeu prioritaire des politiques publiques ».

Elle « appelle de ses vœux la transition inclusive voulue par la Convention (Internationale des Droits des Personnes Handicapées) » et déclare être disposée à assurer, en lien avec les associations, le suivi de la mise en œuvre des recommandations du Comité de l’ONU (déconjugalisation de l'Allocation adulte handicapé, reconnaissance du refus d'aménagement raisonnable comme « une forme de discrimination dans tous les domaines de la vie » ...).  

La Défenseure des droits estime qu’il conviendra d’être particulièrement vigilant afin que des moyens suffisants et adaptés soient prévus pour répondre aux besoins de toutes les personnes, quel que soit leur handicap.